Karan cassa
devant la souris un morceau de la pâtisserie qu’elle avait écrasé tout à
l’heure. La souris le ramassa avec ses pattes avant et commença à manger sans
hésitation.
「Ma Tante ! Cette pâtisserie et Monsieur la
souris, ils sont de la même couleur ! 」
「Ah ! Maintenant que tu le dis, c’est juste. Son
poil est de la même couleur qu’une Cravate. 」
Chi-chi-chi.
La souris leva
la tête et regarda fixement Karan. Ses yeux avaient la couleur de la vigne.
「Cravate… Par hasard, est-ce que ce serait ton
nom ? 」
Chi-chi, couina
la souris comme pour lui dire « oui ».
「Cravate. C’est un beau nom. Alors, au revoir
Cravate. Transmets ceci à ton maître. Que je lui suis reconnaissante. Que ses
mots m’ont toujours soutenu… Que je suis vraiment, vraiment reconnaissante.
Transmets-les-lui. 」
Et si possible, transmets ceci à Shion. Dis-lui que
je l’attends, que sa maman l’attendra toujours, que jamais je n’abandonnerais.
C’est pourquoi, il doit revenir à la maison en vie.
Vous vous reverrez, c’est une promesse.
C’était la courte
missive transmise par Nezumi. Combien de courage avait-elle puisé dans ses
mots.
Vous vous reverrez, c’est une promesse.
Quel tenace et
valeureux message. Il avait supporté son cœur brisé.
Nezumi, pourrais-je un jour te prendre dans mes bras ?
Pourrais-je un jour te serrer sur mon cœur avec Shion ? Pourrais-je
attendre, puis-je y croire ?
Quand Cravate eu
terminé la dernière miette, il joignit ses pattes avant et agita sa tête de bas
en haut. Et puis, il partit en courant par l’un des coins de la pièce. En un
clin d’œil, il disparut de la vue de Karan.
「Il est parti」dit Riri en faisant la moue. 「On ne le reverra plus ?」
「Non, nous le reverrons. Je n’ai aucun doute. Bon,
ouvrons le magasin. On va avoir du travail. Je compte sur toi, Riri. 」
「Oui, Patronne ! Faites-moi confiance ! 」s’exlama
Riri en s’inclinant de manière comique. Karan ouvrit la boutique en riant.
Elle put voir le
ciel. Il devenait d’un bleu limpide. Le vent était très froid, mais il semblait
qu’il allait faire beau.
Il me semble que le temps sera bon…
Un frisson la
traversa. Elle eut la chair de poule.
Quoi ? Qu’est-ce que c’était ?
Inconsciemment, elle joignit ses mains. Elle eut la
sensation qu’un froid remplissait son corps de l’intérieur. Ce ne fut que
l’espace d’un instant, mais son visage se durcit et ses membres se raidirent.
Ses cheveux se dressèrent sur sa tête.
Frisson, frisson,
frisson.
Quelque chose, quelque
chose qu’elle ne pouvait voire déferla sur elle.
Des gens discutant et
tenant des drapeaux de la ville passèrent à côté d’elle. C’était des personnes
qui participaient à la marche depuis Lost Town jusqu’à la Mairie. Il y avait
des personnes qu’elle connaissait. Certains la saluèrent ; certains,
curieux, l’observèrent ; certains s’arrêtèrent au parfum de ses
pâtisseries. Il y avait un père tenant la main de son enfant, un jeune couple
et une vieille dame qui portait un chapeau sur ses cheveux blanc.
Ils marchaient jusqu’à
la Mairie, et de là participeraient à la cérémonie. Ils étaient en milieu de
parcours, et tous les participant se voyaient remettre un panier repas par les
autorités. Sur chaque visage se voyait un sourire détendu et l’envie d’un
pique-nique d’un jour de congé.
Karan ne pouvait que
rester plantée là.
Frisson, frisson,
frisson.
Elle avait la chair de
poule. Elle regardait le ciel en tremblant. Le ciel d’hiver ressemblait à une
plaque de verre bleu. Au-delà de ce ciel, il y avait quelque chose. Elle le
sentait.
Elle ne pouvait pas le
voir. Elle ne pouvait pas l’entendre. Seulement le sentir.
Il y avait quelque
chose.
Quelque chose qui
venait.
Chapitre 4 partie 5
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