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Nurarihyon - Chapitre 8, version traduite

Chapitre 8
Le soir était venu, Nurarihyon était allé aux toilettes et en revenant vers sa propre chambre, il entendit les voix de Setsura et Rihan provenir de la cuisine. Cette conversation ne semblait pas normale. Quand le Commandant suprême jeta un coup d’œil, Setsura essayait avec acharnement de calmer Rihan.
Tout va bien, calme-toi, Rihan !lui dit-elle en lui attrapant les mains.
Lâche-moi, Setsura. Je dois y aller !résista Rihan.
Il semblait que Rihan n’était pas rentré par l’entrée principale, mais par la porte de service. Il l’avait laissé ouverte sur le sol de terre battue. Cependant, ce qui ce remarquait encore plus, était ce que Rihan tenait à la main. Il serrait un pilon de bois qu’il avait trouvé dans la cuisine. Et quand on regardait attentivement, il avait de nombreux grains de riz bouillis autour de la bouche. En plus de cela, son visage, ses bras et ses jambes étaient couverts d’écorchures. Il était revenu de l’extérieur, et s’était requinquer avec des boulettes de riz. Il semblait que la dispute avait débutée quand il avait pris le pilon en bois et, maintenant Setsura essayait de le calmer.
Où as-tu l’intention d’aller avec ce morceau de bois ?retentit la voix du Commandant suprême.
Ah, Nurarihyon !
Papa !
Setsura et Rihan tournèrent la tête au même moment. Ce fut Setsura qui prit la parole en premier.
Ha, puisque tu es là, il faut que je te dise quelque chose. Cet enfant, il veut partir pour « une attaque » !
Une attaque ?demanda le Commandant suprême en haussant les sourcils.
Ne m’arrête pas, papa. Il faut que j’y aille à tout prix.lui répondit Rihan, d’une voix perçante.
Non, je ne vais pas t’arrêter, mais…
Arrête-le !dit Setsura, mais le Commandant suprême contunua en l’ignorant.
Ton adversaire dans cette querelle, qui est-ce ? Où as-tu l’intention de l’attaquer ?
L’endroit n’a pas vraiment d’importance, si ?
Si, ça l’est.dit le Commandant suprême dont l’expression se tendit légèrement.
L’attaque que tu veux lancer, quelle en ait la raison ? Ne parle pas d’assaut, sans raison. Tu n’as pas l’intention de mener un simple raid ? Les raids des délinquants sont différents des attaques de Yôkai, Rihan.[1]
……
…… Je veux aider le père de mon ami.dit finalement Rihan en faisant la moue.
Ton ami ?
Ouais, j’ai un ami qui s’appelle Sônosuke. Son père vient d’être arrêté par les hommes du Bureau du magistrat. Ils ont dit qu’il était le coupable de l’incendie criminel qui a eu lieu à Fukagawa.
L’incendie criminel de Fukagawa, tu veux dire celui du restaurant Akagi ?
Papa, tu es au courant ?dit Rihan en tournant son visage vers son père. Le commandant suprême acquiesça vaguement.
Mais le père de Sônosuke n’a pas mis le feu. Il est innocent !dit Rihan avec force.
 La nuit où avait eu lieu l’incendie, il semblait que les trois membres de la famille de Sônosuke étaient restés dans leur maison.
C’est ce que Sônosuke m’a dit. C’est pourquoi, son père n’a absolument pas pu le faire. Pourtant, les hommes du Bureau du magistrat n’ont rien voulu entendre. Ces types, c’est sûrement Sentarô qui leur a dit, - à cause de son humiliation, - d’arrêter le père de Sônosuke. C’est ce qui m’a décidé.
Qu’est-ce qu’il a à avoir là-dedans, ce Sentarô.
Il a tout à y voir, ce fielleux. Bien qu’il soit le fils d’un haut fonctionnaire du Bakufu, il a fait de Sônosuke son ennemi juré.
C’est sûr les directives de Sentarô que les hommes du Bureau du magistrat avait arrêté le père de son ami. C’est pourquoi, Rihan voulait aller le reprendre leur dit-il.
Je vois. Ce sont tes raisons.dit le commandant suprême en se frottant le menton.
Attends un peu, Nurarihyon !haussa le ton Setsura à bout de patience.
Tu vas laisser ton gamin d’à peine dix ans lancer une attaque ?
C’est pour donner un coup de main à son ami. C’est très important pour lui.
Tu es impossible…ajouta-t-elle en soupirant.
Tu es vraiment idéal comme parent. Cet enfant va s’infiltrer dans le Bureau du magistrat et que pourra-t-il faire ?
Attends un peu Setsura, ne me sous-estimes pas !dit Rihan montrant sa colère.
Je ne vais pas dans un endroit où il y a des Ayakashi. Il n’y aura que des vieux lourdauds, et je ne ferais que sauver son père qui est innocent. Même moi je peux le faire.
 Cependant, Setsura soupira encore et ajouta :
Haa, quoi, tout faire à sa convenance, cela se transmet à la seconde génération ? Est-ce parce que c’est la lignée de Nurarihyon ?
C’est possible.dit le Commandant suprême en souriant. Setsura le fixa d’un regard sévère. A ce moment-là, les battements d’ailes de Karasu Tengu se firent entendre.
Moi aussi, je ne pense pas qu’il devrait aller, comme il le souhaite, au Bureau du magistrat.dit-il en entrant dans la cuisine.
Quoi, Karasu Tengu. Toi aussi, tu penses que je suis faible ?Karasu Tengu ajouta un Nonà l’intention de Rihan qui se fâchait.
A aucun moment, je n’ai pensé que la force de Rihan-sama était faible. Ce que je voulais dire, c’est que le véritable ennemi à abattre est quelqu’un d’autre.
Qu’est-ce que tu veux dire ?lui demanda le Commandant suprême. Karasu Tengu lui répondit en flottant dans les airs :
…… J’ai enquêté sur l’incendie criminel à Fukagawa. Et j’ai découvert la majorité de la vérité. C’est comme l’a dit Rihan-sama, le père d’Hayashida Sônosuke, Daijirô-dono[2], n’est pas le responsable de l’incendie. Daijirô-dono est innocent. Seulement, cette affaire semble avoir des circonstances bien plus malheureuses.
 Après ce préambule, Karasu Tengu parla des résultats des recherches que les corbeaux sous ses ordres avaient habilement menées dans les rue d’Edo.
 L’histoire se révélait ainsi : l’éminence grise de cette affaire était l’Inspecteur général du Bakufu, Sawamura Shigeaki. Sawamura, afin de tuer sa maîtresse qui était au courant de son plan d’assassinat sur les membres du Conseil des anciens, avait engagé un individu pour mettre le feu au restaurant Akagi. A cette occasion, son attente fut déçue, car l’origine criminelle de l’incendie fut révélée. Afin de détourner l’attention du Bureau du magistrat, Sawamura a intrigué afin qu’Hayashida Daijirô soit capturé en tant que bouc-émissaire du véritable coupable------.
------ Qu’est-ce qui a conduit Sawamura à faire d’Hayashida Daijirô le coupable ? C’est sûrement ici qu’entre en scène l’intelligence de Sentarô. Et Celui-ci, qui est venu assister à l’arrestation de Daijirô-dono, a ainsi pu voir Sônosuke-dono être frappé par cet événement.
En effet, si c’est la vérité, ce morveux est pourri. Cependant, tu n’es pas venu pour parler de cela, mais du plan d’assassinat sur le Conseil des anciens.dit le Commandant suprême en croisant les bras. Alors, Rihan rétorqua :
Pff, les conversations délicates n’ont rien avoir avec moi. Je m’en fiche si le Conseil des anciens est assassiné. Je veux juste sauver le Père de Sônosuke.
Mais Rihan-sama, même si vous récupérez Daijirô-dono à la prison du Bureau du magistrat où il est gardé temporairement, cela ne résoudra pas le problème essentiel. Pour détruire les mauvais desseins de Sawamura, il faut s’en prendre à lui directement.
Bon, dans ce cas, j’attaque maintenant la demeure de Sawamura !s’emporta Rihan en brandissant son pilon de bois.
Non Rihan-sama, laissez-nous nous occuper de Sawamura…….ajouta précipitamment Karasu Tengu.
Quoi, Karasu Tengu, bien que tu m’ai appris la vérité sur cette affaire, tu es contre le fait que j’attaque Sawamura !
Evidemment ! Comprenant la gravité de la situation, j’ai pensé qu’en vous révélant la vérité vous abandonneriez votre idée.
Il n’y a aucune raison pour que j’abandonne après avoir entendu cela. J’y vais !
Attends un peu Rihan.intervint à ce moment-là Setsura.
Une fois que tu te seras introduit dans la demeure de l’Inspecteur général, qu’as-tu l’intention de faire ?
N’est-ce pas évident ? Je vais éclater le père de Sentarô et le faire s’excuser pour avoir accuser injustement le Père de Sônosuke. Après cela, je lui ferais signer un contrat au sujet duquel il ne devra plus jamais s’en prendre à la famille de Sônosuke.
Ce n’est pas possible. C’est dans de tels moments que Yôhime apparaît……
 Après que Setsura eu dit cela, on put entendre craquer le sol vers l’entrée de la cuisine.
Surpris, Setsura et Karasu Tengu se raidirent. Le Commandant suprême regarda dans cette direction sans changer d’expression.
Yôhime se tenait sur le seuil de la cuisine. Elle avait les mains jointes devant elle et regardait fixement Rihan. Elle avait toujours d’aussi jolies lèvres, qui maintenant étaient serrées, comme si elle gardait en elle une volonté de fer.
Non, euh, ce n’est pas ça, Yôhime. Ne tire pas de conclusion hâtive……dit d’un côté Setsura avec un sourire nerveux.
C’est cela, Yôhime-sama. Rihan-sama est présentement juste un peu excité…….ajouta d’un autre côté Karasu Tengu, effrayé.
Ces temps-ci, on pouvait voir que Karasu Tengu et Setsura étaient effrayés par les éruptions de colère de Yôhime.
Yôhime ouvrit la bouche et inspira. Les deux yôkai se tinrent sur leur garde.
Rihan, va te battre.dit Yôhime. Calmement, mais en mettant toute sa force dans sa voix.
Hein…… ?
 Les yeux de Karasu Tengu et Setsura papillotèrent, désappointés. Il n’y eu que le Commandant suprême qui laissa apparaître un mince sourire.
Ma, maman, tu ne m’arrêtes pas……. ?répondit Rihan à ces paroles inattendues.
Tu vas te battre pour ton ami, n’est-ce pas ? Tu fais ce qui est juste, pourquoi t’arrêterais-je ? Redresse-toi et bats-toi, Rihan.lui expliqua Yôhime en secouant la tête, un sourire aux lèvres.
 Rihan resta un instant sans voix aux paroles de sa mère ; mais finalement il acquiesça et dit distinctement :
Compris, Maman !
Non, mais, tu …...dit timidement Setsura, puis :
La demeure de l’Inspecteur général ? Combien y a-t’il d’hommes à l’intérieur, et parmi eux il pourrait y avoir des maîtres d’escrime. Même si tu agis comme d’habitude, j’ai peur qu’ils puissent t’arrêter……
Tout ira bien, Setsura-sanla rassura Yôhime avec un sourire sincère, puis elle continua :
Pour la première attaque de Rihan, Ayakashi-sama[3] sera présent également.
Ah, lui aussi ?
Oui, car cette fois l’ennemi de Rihan est aussi l’ennemi du clan Nura. N’est-ce pas, Ayakashi-sama ?
 Le Commandant suprême tourna son regard vers sa femme et acquiesça tranquillement.
C’est exact. Etant donné que notre divinité de la terre a également subi un préjudice lors de l’incendie ; Sawamura Shigeaki devient alors l’ennemi du clan Nura.
 Lorsque le Commandant suprême dit cela, Rihan tourna la tête vers lui.
C’est comme je l’ai dit, Rihan. Je conduirais cette attaque. Et toi, tu observeras attentivement la manière dont le cortège démoniaque et moi nous nous battons.
Rester à l’écart et regarder, moi je -------commença à répliquer Rihan.
Comprends-le, Rihan. Je ne te traite pas comme un enfant bon à rien. Essaie de voir cela ainsi : c’est un cours particulier que je vais te donner.le coupa son père.
Un cours, particulier…… ?
Oui, c’est cela. Lire, écrire, compter, pour aujourd’hui oublie tout cela. Aujourd’hui, le Commandant suprême Nurarihyon va t’enseigner le code de chevalerie des Yôkai et la stratégie.
Papa……dit Rihan dont le visage s’illumina petit à petit d’un sourire.
Là-bas, se trouve la demeure de l’Inspecteur général du Bakufu, Sawamura Shigeaki ! Ecoute, Rihan, mon cours sera un peu violent, mais ce n’est pas en évitant quelque chose que l’on peut apprendre !
 
 Puis, de l’intérieur de la demeure, on entendit s’élever du bruit. Les préparatifs pour l’attaque avaient débuté.
 Les Yôkai chargés des messages couraient pour rassembler les généraux et les membres du clan. Il y avait aussi des Yôkai qui couraient préparer les accessoires nécessaires au rassemblement, et la demeure était enveloppée dans un vacarme et une fièvre violente, mais il n’y avait pas de désordre.
 Après environ une demi-heure, le cortège démoniaque était rassemblé et, le Commandant suprême se tenait devant eux tenant Nenekirimaru[4] appuyée sur son épaule. A ses côtés, se tenait aussi Rihan.
 Le jour s’assombrissait et la nuit venait. Par-ci par-là dans le jardin, des torchères brûlaient.
Ecoutez touscommença le Commandant suprême.
Nous allons donner l’assaut, mais le but de l’attaque n’est pas un clan d’ayakashi. C’est la demeure de l’Inspecteur général, Sawamura Shigeaki. Vous connaissez en partie le récit de Karasu Tengu, mais ce Sawamura, c’est le responsable de la destruction du temple près du restaurant Akagi. Ce n’est pas tout. Ce salopard insensé a l’intention de rejeter la faute de ce crime sur le père de l’ami de Rihan. Il a privé une divinité de la terre de sa demeure ; il a tué un grand nombre de personnes et, à la fin, il a imputé ce crime à une personne innocente. Il est maléfique. Par conséquence, cette nuit, nous allons le punir.
Hmm, que ce soit pour les humains ou les yôkai, c’est quelqu’un sans valeur. Un pareil type, il faut lui donner une juste leçon.dit Hitotsume au crâne rasé, son grand œil brillant[5]. Il était l’un des généraux qui se trouvaient dans le jardin.
C’est vrai, c’est vrai !」「C’est un salaud !continuèrent les Ayakashi.
Bon, alors, faisons quelque chose d’agréable avant de partir au front !
 Lorsque le Commandant suprême eu dit cela, les Yôkai les plus faibles se mirent simultanément en mouvement.
 Dans ce but, des tonneaux de sake avaient été préparés dans le jardin. Les Yôkai les plus faibles qui ne participaient pas au combat versèrent l’alcool dans des sakemasu[6], et avec adresse en distribuèrent à tout le cortège démoniaque.
 Quand tous les membres eurent une coupe, Karasu Tengu, qui lui aussi en tenait une, annonça à tous :
Ecoutez-moi tous. Vous en avez déjà peut-être entendu parler, mais Rihan-sama nous accompagnera aussi durant l’attaque de ce soir. Ce sera la première fois qu’il participera à un combat. Nous, le cortège démoniaque du clan Nura devront tout donner, pour parer la première bataille de Rihan-sama d’une éclatante victoire !et quand Karasu Tengu leva sa coupe au ciel, le cortège démoniaque dans le jardin en fit autant et cria unanimement :
Oui !
 Après avoir bu d’une seule traite leur sake, Hihi[7] dit d’une voix affectueuse à Rihan :
Petite carpe[8], grave bien dans ta mémoire la bataille de ton Père.
Co, comprisrépondit énergiquement Rihan, mais sa voix était malgré tout tendue. Ce n’était pas étonnant, car c’était sa première attaque. Même s’il accompagnait en rugissant le Commandant suprême et sa troupe lorsqu’ils partaient au combat, le fait de participer lui-même à l’attaque, cette nuit-là, était une première[9].
 Après avoir tapota la tête de son fils dont le visage était tout tendu, le Commandant suprême se tourner vers son cortège.
Allons-y !
 A ces mots, le cortège démoniaque, avec à sa tête le Commandant suprême se mit en route.
 A côté de la porte principale, se tenait Yôhime.
Ayakashi-sama, soyez prudent.dit-elle et elle frotta l’une contre l’autre deux pierres à feu pour conjurer le mal.
 Après avoir regardé sa femme et acquiescé, le Commandant suprême dit :
Nous y allons.
Yôhime hocha la tête en retour.
 L’anxiété quitta sa femme et son expression se fit rassurée.




[1] Ici, Nurarihyon essaie d’expliquer à Rihan, que les Yôkai ont des principes lors de leurs attaques (deiri), contrairement aux humains, qui font des raids et des rixes (kachikomi) sans raisons. C’est une question de vocabulaire difficile de mettre en relief en français.
[2] Forme de la politesse. Moins poli que sama, mais plus que san.
[3] Yôhime parle de son mari, le père de Rihan, le Commandant suprême, Nurarihyon.
[4] Nenekirimaru est une épée qui a le pouvoir d’exorciser les Yôkai, et incapable de faire du mal aux humains. Son nom signifie Nene (prénom féminin) qui tranche tout. Elle a été donné à Yôhime par un exorciste de la famille Keikain, peu avant que celle-ci rencontre Nurarihyon. Nurarihyon l’utilisera pour sauver son aimée et vaincre Hagorome Gitsune.
[5] Ce yôkai est un cyclope.
[6] Les sakemasu sont des coupes japonaises traditionnelles de forme carrée.
[7] Hihi est un membre respecté du clan. Il est le chef de l’alliance des grands singes du Kanto.
[8] Ici, Hihi surnomme Rihan « petite carpe » car le 1er kanji du prénom Rihan signifie carpe.
[9] Je pense que cela signifie qu’il les encourageait lorsque les Yôkai partaient. Sinon, ça fait un peu répétitif. 

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