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Nurarihyon - Chapitre 11, version traduite

Chapitre 11
 Cinq jours après que Daijirô ait été libéré par le Bureau du magistrat, la famille de Sônosuke avait fait ses bagages et allait déménager à Ôshû, leur province natale. Son innocence ayant été prouvée, Daijirô était redevenu sans problème un samouraï ; et c’est avec bonheur qu’il partait sur les routes.
 Afin de dire au revoir à la famille, qui avait terminé ses préparatifs pour le voyage, Rihan se rendit seul à la sortie de la ville.
 Hayashida Daijirô et sa femme semblaient reconnaissant du fond du cœur d’avoir été sauvé par le clan Nura. Lui tenant les mains, ils remercièrent Rihan encore et encore.
 Le moment de la séparation était presque arrivé, Rihan dit à Sônosuke :
Sônosuke, prend bien soin de toi.
Oui, toi aussi Rihan
Suis l’exemple de ton Père et deviens un admirable samouraï !
Oui. Toi aussi, Rihan, deviens un admirable second Commandant suprême !
Bien sûr.
Rihan……dit Sônosuke, le menton tremblant légèrement.
On se reverra.
C’est vrai. On va se revoir.acquiesça Rihan.
 La famille de Sônosuke se mit en marche, et Rihan resta là, jusqu’à ce qu’elle disparaisse au bout du chemin.

 Alors que Nurarihyon était en train de prendre soin de Nenekirimaru sur la véranda[1], il put entendre au loin la voix de Karasu Tengu.
Rihan-sama, vous recommencez !
 Combien de fois, le Commandant suprême avait-il pu entendre ces mots ?
Ils ne s’en lassent pas, ces deux-là……
 Lorsqu’il tendit sa longue épée dans les rayons du soleil, Rihan déboula dans le jardin. Il traversait le jardin, et il semblait qu’il avait l’intention de s’enfuir de la demeure.
Tu t’enfuis encore, garnement ?le héla son père.
Parce que, c’est ennuyant, les études !lui répondit Rihan.
 Depuis l’intérieur et avec un élan furieux, sortit en volant Karasu Tengu.
Rihan-sama, aujourd’hui, je ne vous laisserais pas vous échapper !
Ouah !cria Rihan, et il se mit à courir. Cependant, aujourd’hui, Karasu Tengu avait un esprit combatif différent de d’habitude.
Puisque la situation en est arrivé à ce point, Rihan-sama, je suis désolé !dit Karasu Tengu, et il jeta son khakkhara[2] dans les jambes de Rihan.
 Le khakkhara, qui fonçait comme une flèche, se fraya parfaitement un chemin entre les jambes de Rihan et s’enfonça dans la terre du jardin. Rihan s’étala de tout son long et, Karasu Tengu et son père le virent bien culbuter complétement. Pourtant, l’instant suivant, son corps s’évapora en un nuage noir.
Qu ?!s’exclama Karasu Tengu.
------ Oh.Le Commandant suprême aussi ouvrit de grands yeux.
 Un peu plus loin de l’endroit où l’image trompeuse s’était évaporée, Rihan souriait malicieusement.
Comment est-ce possible ?Ces mots semblaient être destinés à son père.
Ne vient-il pas de le faire ? Quand l’as-tu appris ?
 Quand le Commandant suprême lui demanda cela en souriant, Rihan se frotta le dessous du nez avec unhé hé !.
Si j’essaye de faire quelque chose que j’ai vu, et bien, j’arrive à le reproduire.
Tu y arrives ? Tu es vraiment un gamin précoce, toi.
Oh, là, là, c’est véritablement encourageant pour devenir le second Commandant suprême.dit Karasu Tengu, ému par la situation. Pourtant, il fit remarquer tout de suite après :
Quoi qu’il en soit, venez étudier !
Je ne le ferais pas !Rihan tira la langue et partit en courant. Karasu Tengu le poursuivit avec desRihan-sama, attendez !.
 En entendant cette voix s’éloigner, le Commandant suprême jeta un regard à Nenekirimaru.
 ------ Ce gamin a en plus déjà appris Kyôka Suigetsu ?......
 En ce qui concerne cette épée, le jour où je la lui céderais est d’autant plus proche, pensa-t-il.
 Cependant, il ne se sentit pas triste. Il n’était pas le genre de parent qui n’était pas heureux de voir grandir son fils.
 ------ Donc, s’il donnait Nenekirimaru à Rihan, il pourrait ensuite, par exemple, prendre sa canne à pêche.
 Au bord de la rivière, avec Hihi, il lancerait son fil de pêche. Ce ne serait pas mauvais de vivre ainsi jour après jour. En pensant à un tel avenir, le Commandant suprême eut un large sourire.
Ayakashi-sama, j’ai préparé du thé.fit la voix de Yôhime derrière lui.

Fin




[1] Véranda en bois qui fait le tour des maisons traditionnelle au Japon.
[2] Le khakkhara est un bâton de prière utilisé par les moines bouddhiste pour prier, mais aussi comme une arme défensive et offensive.

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