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Nurarihyon - Chapitre 3, version 2

Chapitre 3
 Rihan avait rencontré pour la première fois Hayashida Sônosuke[1] environ trois mois auparavant.
 Ce jour-là aussi, Rihan séchait les cours de Karasu Tengu et s’était rendu en ville.
Flâner seul à sa fantaisie était agréable. Karasu Tengu ne pensait pas au fait que Rihan désirait marcher seul, et habituellement quand Rihan disait qu’ilallait se promener, on lui collait des membres du clan comme escorte. Il la refusait, mais c’était toujours pénible.
 Même si se promener avec les membres du clan Nura était agréable, parce qu’ils étaient tous des compagnons amusants, de temps en temps, Rihan souhaitait se promener seul en toute liberté.
 En marchant dans la rue commerçante animée, Rihan faisait du lèche vitrine dans les diverses boutiques. S’il avait eu de la monnaie dans sa bourse, il aurait aimé acheter et manger des dango[2], mais malheureusement il n’avait pas assez d’argent.
 Il arrivait à la fin des boutiques serrées les unes contre les autres, et plus loin en les suivant on pouvait apercevoir les environs d’une demeure de samouraï. Rihan dirigea ses pas vers l’étroite ruelle juste avant la demeure.
 Même s’il observait la demeure de samouraï, il ne la trouvait pas particulièrement intéressante.
 Cela se produisit quand il mit les pieds dans la ruelle. Plusieurs garçons étaient justement en train d’en sortir, et Rihan leur rentra presque dedans.
Ouah !s’exclama Rihan.
Fais gaffe !lui jeta le mince garçon en tête du groupe, et ainsi il partit suivi de ses compagnons. Ils portaient tous un shinai, et ils étaient à peu près du même âge que Rihan. C’était une compagnie impressionnante. De par son apparence, on pouvait deviner que le garçon de tête était le fils de la demeure de samouraï. Ce garçon qui l’avait mis en garde, dit quelque chose tout en marchant, et il sembla que l’un de ses compagnons lui répondit. Tout le groupe éclata de rire.
Après tout ce n’est que l’enfant d’un rônin[3]entendit-il encore.
 Pendant que ce garçon raccompagnait ses camarades, Rihan ricana et pénétra à nouveau dans la ruelle.
Et puis, dans l’obscurité du fond de la ruelle, il put voir un garçon accroupi. Il n’apprit son nom que plus tard, mais ce garçon qui portait une tenue d’entraînement toute rapiécée était Hayashida Sônosuke.
Sônosuke posa sa main sur le mur du bâtiment et se releva doucement. Il avait des écorchures sur les joues.
Rihan s’approcha rapidement de Sônosuke, Est-ce que ça va ?lui demanda-il.
Sônosuke, alors qu’il fouillait la ruelle du regard, vit Rihan à son tour. A ses pieds, il y avait aussi un shinai dans une fourre toute rapiécée.
Ce sont les gamins qui viennent de partir qui t’ont fait ça ?lui demanda Rihan.
Rihan savait, vu les circonstances, que Sônosuke n’avait pas pu se faire ses écorchures en tombant tout seul.
Sônosuke acquiesça d’un petit signe de tête.
Ces types, on est dans le même dojo. Ils s’en prennent toujours à moi.
Après l’avoir entendu, il semblait que Sônosuke fréquentait le dojo d’escrime qui se trouvait juste à côté.

Le groupe qui venait de sortir de la ruelle était tous des fils de membres de haut rang travaillant pour le Bakufu[4] ; et ils prenaient toujours de grands airs.
Celui à leur tête et qui a une regard mauvais, c’est Sentarô le fils de l’Inspecteur général Sawamura Shigeaki. Ceux qui l’accompagnaient étaient ses laquais.
Pourquoi s’en sont-ils pris à toi ?
Parce que je n’ai pas traité Sentarô avec ménagement durant un combat.
Lors d’un combat ?
Ouais. L’autre jour au dojo, des matchs d’entraînement ont été organisé uniquement pour les enfants, et à ce moment-là, j’ai été confronté à Sawamura Sentarô. Comme je l’ai facilement battu lors de ce match, Sentarô m’a pris en grippe.
Pourtant, ce n’est pas de gagner qui est important, non ?
Sentarô n’a pas de tels principes. Il est le fils du grand Inspecteur général, vassal du Shôgun. Alors que mon père est actuellement un rônin[5], en plus ma famille vit dans le quartier d’habitations modestes. Son rang est tel qu’il n’est pas permis de le battre.
Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?!
Rihan tapait du pied inconsciemment.
Rihan ne savait pas à quel point l’Inspecteur général était important, mais cela ne convenait pas à son tempérament que le rang de son père apporte à Sentarô la victoire.
C’est vrai que si tu y avais été doucement avec lui cela aurait été mieux, mais je pense que cela aurait été une erreur.dit Rihan à Sônosuke.
Oui, cela aurait été une tromperie.
Lorsque Rihan acquiesça, un petit sourire flotta sur les lèvres de Sônosuke et il ramassa son shinai tombé par terre.
Tes blessures, ça va ? Si on va chez moi, tu pourras avoir un pansement.
Après que Rihan lui ait demandé cela, Sônosuke acquiesça et lui dit : Merci, mais ça va. Ce ne sont que des égratignures, ça ne me fait absolument pas mal.
Très bien.
 Sônosuke lui dit à bientôt et commença à s’en aller, mais soudain il s’arrêta et regarda Rihan,
Je m’appelle Hayashida Sônosuke.lui annonça-t-il.
Sônosuke ? Moi, c’est Nura Rihan.
Ils se séparèrent sur ces mots.
Leur deuxième rencontre se déroula cinq jours plus tard. Les circonstances furent presque les mêmes que la première fois. Rihan déambulait dans la ville, quand il regarda dans une ruelle où se trouvait Sônosuke.
La différence est que la scène ne se déroulait pas après que Sônosuke eu été maltraité, mais que Rihan tomba en plein milieu.
Sawamura Sentarô le fils de l’Inspecteur général, accompagné de sa bande, poussa Sônosuke contre le mur et le frappa.
Hé, qu’est-ce que vous faites ?!leur cria Rihan depuis l’entrée de la ruelle d’une voix tranchante. Sentarô et sa bande, un instant surpris, se tinrent sur leur garde, mais en voyant un enfant seul, du même âge qu’eux, ils furent rassurés.
Tu veux quoi, toi ? On est occupé. Si tu veux traverser, prends un autre chemin.dit Sentarô un rictus aux lèvres d’une voix de seigneur tout en bombant le torse. Autour de lui sa bande ricana aussi.
 Rihan les ignora et dit :
Sônosuke, ça va ?
Rihan…lui répondit Sônosuke, du sang coulait du bord d’une de ses lèvres coupée.
T’es qui toi, un ami de Sônosuke ?dit Sentarô en plissant les yeux.
Oui, je le suis.répondit Rihan et il s’avança décidé vers Sentarô et sa bande.
Alors les lèvres fines de Sentarô formèrent un rictus et il dit :
Je vois. Tu es un ami de ce rebelle.
A ce moment-là, Sônosuke eu l’air surpris. La bande de Sentarô eut un sourire railleur.
Pourquoi Sônosuke serait-il un rebelle ?demanda Rihan en fixant son adversaire.
Ah ? Tu n’es pas au courant ? Le père d’Hayashida Sônosuke a été exilé de sa région d’origine. C’est pourquoi maintenant, il est un rônin[6], ici, à Edo[7].
C’est faux ! Mon Père n’est pas un rebelle !dit vivement Sônosuke. Mais Sentarô n’y prêta pas attention.
Son père est un rebelle. Donc, le sang d’un rebelle coule dans les veines de Sônosuke. Ce qui veut dire que c’est aussi un rebelle.
C’est faux ! Mon Père n’est absolument pas……
Donc, ce que je dis est faux ?dit Sentarô d’une voix forte, balayant les réfutations de Sônosuke ; les membres de sa bande ajoutèrent Ce n’est pas faux.」「Sentarô-sama dit la vérité.」「C’est bien un rebelle.
C’est normal de punir les rebelles. C’est pourquoi nous punissons celui-ci.dit Sentarô en bombant la poitrine.
Alors, si tu as compris, ne t’en mêle pas et va-t’en. A moins que tu ne veuilles partager son châtiment ?
Hmm, pourquoi devrais-je être puni par une bande pareille ?
 Quand Rihan renvoya son regard hostile à Sentarô, l’un des membres de la bande s’avança sans hésitation vers lui.
Eh, toi ! Depuis tout à l’heure, tu devrais faire gaffe à ce que tu dis. Disparais ou tu vas vraiment faire l’expérience de la douleur !
Tu me dis de disparaitre…… ? C’est parfait. Si c’est vraiment ce que tu souhaites, alors je disparais !
Alors Rihan tout en disant cela, sembla réellement disparaître. C’était Meikyô Shisui[8]- l’Osorede Nurarihyon.
Rihan qui se trouvait juste devant leurs yeux, disparu tout à coup, et Sentarô et sa bande s’agitèrent.
Aussitôt après, ils virent Rihan derrière Sentarô.
Hé !
Eh ?dit Sentarô en se retournant aussitôt, les yeux agrandit par la surprise.
Rihan brandit résolument son poing et dit en le frappant : C’est tout ce que mérite un lâche comme toi.Sentarô poussa un cri et se prit la tête dans les mains. En voyant cela, sa bande lui demanda s’il allait bien, mais au final, eux aussi devinrent la proie des poings de Rihan.
Grâce à Meikyô Shisui, Rihan disparaissait et réapparaissait, leur faisant tâter de ses poings. Y a-t-il quelque chose qui ne vous plaît pas ? ! Au lieu de l’attaquer en groupe ! Faites des duels ! C’est cela une querelle d’homme !dit-il en corrigeant la bande.
Après avoir fait pleuvoir des coups sur tous, Rihan arrêta son Osore, croisa les bras et se dressa de toute sa hauteur.
Qu…, Qu’est-ce que…. ? Un acrobate ? Un…, un illusionniste…… ?
Sentarô, le visage tout pâle, recula.
On…, on se retire ! On se retire !cria-t-il et il s’enfuya à toutes jambes. Sa bande le suivit avec précipitation.
Quels faiblards ceux-làmurmura Rihan en ricanant, après que la bande se soit enfuie.
Merci, Rihan.dit ensuite Sônosuke en faisant la grimace. La blessure sur sa lèvre semblait lui faire mal.
Rihan sortit un mouchoir et le tendit à Sônosuke. Mais, il dit tout de suite en commençant à marcher : Pour t’essuyer, ça serait peut-être mieux s’il était mouiller. Allons à la rivière.
Quand ils furent dans le lit de la rivière, en nettoyant sa blessure, Sônosuke parla à Rihan de son père.
Mon Père n’est pas un rebelle. ……Il est vrai qu’il a été puni d’exil par le Daimyô[9] à cause d’un soupçon de rébellion. Cependant, il a été accusé à tort.
 Le père de Sônosuke, Hayashida Daijirô, vivait maintenant à Edo en tant que rônin. Quand il était à Ôshû[10] sa province d’origine, il travaillait comme samouraï dans château réputé.
……Le supérieur hiérarchique de mon Père était fortement impliqué dans une rébellion. Cependant, mon Père n’était pas au courant. Mais parce que le Daimyô était très peureux, il a condamné beaucoup de monde qui n’avait aucun rapport avec l’affaire……
Hayashida Daijirô, qui avait été condamné à l’exil, emmena sa femme et son fils à Edo.
Là, après avoir trouvé une habitation convenable dans le quartier pauvre, Daijirô commença un commerce à domicile de fabrication d’éventails[11]. Sa femme commença à travailler dans un petit restaurant.
Ils devinrent vite proche des habitants du quartier pauvre, mais Daijirô ne leur révéla rien à propos de son châtiment d’exil. Cela amena des suppositions, et il les ignora pour vivre tranquillement.
Cependant, il semblait que par hasard ce secret soit venu aux oreilles de Sawamura Sentarô.
Le père de Sônosuke était vraiment innocent, mais pour Sentarô cela n’avait aucun rapport. Afin d’attaquer le fier Sônosuke, Sentarô était heureux de prendre tout ce qui lui tombait sous la main.
Jusqu’à maintenant cela avait été simple, Sônosuke était l’enfant d’un rônin et un enfant pauvre ; Sentarô pouvait railler son rang et sa situation économique, puis il rajouta la rébellion de son père.
Quand il lui a dit que son père était un rebelle, Sentarô avait déshonoré le samouraï. Sônosuke ne pouvait laisser passer une telle insulte.
Père est un admirable samouraï. Tu t’abrites sous le prestige de ton père, et tes amis et toi ne faites que prendre des grands airs, c’est sûr que vous êtes de « merveilleux samouraïs. »
Avec pareil réponse de la part Sônosuke, Sentarô et sa bande devinrent fou de colère, et encore plus que d’habitude, ils le frappèrent avec violence.
Peu importe à quel point, ils me faisaient mal, je m’en fichais. Mais, je ne peux supporter qu’ils disent des mensonges sur mon Père.
Après que Sônosuke se soit lavé la bouche, il s’assit dans le lit de la rivière et dit :
……Je respecte vraiment mon Père.
Son père avait accepté le jugement du Daimyô qui lui cherchait querelle, et afin de protéger sa famille, ils étaient partis vivre à Edo. Ils vivaient pauvrement, mais son père leur avait appris à ne pas se soumettre. Son père était peut-être aujourd’hui un rônin, mais un jour il pourra redevenir avec fierté un samouraï. Il cherchait chez ses connaissances un moyen pour redevenir un samouraï en service.
Pour notre famille, et pour lui-même, mon Père a toujours fait de son mieux.
Sônosuke dit à Rihan qu’il ne pouvait pas pardonner à Sentarô qui avait insulté son père.
Les confidences de Sônosuke durèrent environ une heure. Pour le moment, les blessures qu’il avait lavées ne saignaient plus et il s’excusa en ces termes :
Pardon pour avoir parlé si longtemps.
Rihan ferma un œil et dit en souriant : Je suis content que tu m’en ai parlé.
Ton Père, quel genre de personne est-ce ?lui demanda cette fois Sônosuke.
Mon Père ? Voyons voir……
Rihan croisa les bras et regarda le ciel.
Voyons, je dirais « glissant comme une anguille » ; mon Père est insaisissable. Même moi son fils, je ne comprends pas toujours sa façon de penser. Il est super fort pour brouiller les choses ; c’est ce que disent les membres du clan. En vérité, je n’ai encore jamais vu mon Père se battre. Il boit trop de sake[12], il met souvent ma Mère en colère,…
Eh, par clan, tu veux dire quoi… ?lui demanda encore Sônosuke.
Ah ! Je suis un Ayakashi[13]. Je suis le fils de Nurarihyon, le Commandant suprême d’un clan de Yôkai[14]. Enfin pas tout à fait, ma Mère est une humaine, alors je suis un Hanyô[15].
Rihan lui-même pensait que c’était étrange, et ce n’est qu’avec hésitation qu’il lui révéla cela. Il pouvait facilement le lui cacher, mais sans savoir pourquoi, il ne voulait pas le faire, car Sônosuke était son ami.
Hanyô entendit-il Sônosuke murmurer et cela le ramena à leur conversation.
Alors, si ça se trouve, ce que j’ai pu voir tout à l’heure,… Comme si tu disparaissais brusquement et réapparaissait,…
Ah, c’est ma…, non, la technique de Nurarihyon.
Alors, c’était ça ?...
Sônosuke hocha la tête plusieurs fois et sourit chaleureusement.
Ouf, je pensais que mes yeux étaient devenu complétement bizarres. Parce tu avais brusquement disparu, Rihan. Mais, cela me rassure que tu m’ais parler d’une technique surnaturelle. Rihan, tu peux faire ce genre de chose !
Eh bien…
Mais, tu es d’une famille de Yôkai et ton Père est Nurarihyon, c’est intéressant !dit Sônosuke sans l’ombre d’une inquiétude.
Non, c’est toi qui est intéressant. Tu sais à propos de ma famille et tu penses qu’ils sont super intéressant. Normalement, les gens ressentent de la peur.dit Rihan avec un sourire amer. Et il continua soudainement avec un air sérieux.
Sônosuke, est-ce que cela va pour toi ?
Si cela va ?lui dit Sônosuke en le regardant à son tour.
Eh bien, si ce genre de choses ne te dérangent pas. Je le dis peut-être mal, mais « au fond de ton cœur », quelque chose comme un vent agréable semble souffler.
Un vent…
Sônosuke, devenons amis !lui dit Rihan.
Bien sûr, Rihanlui répondit immédiatement Sônosuke.
Je…, le fait que je sois un Yôkai, cela te va aussi ?
Ça me va. Ne me le refait pas dire une seconde fois !dit Sônosuke le sourire aux lèvres en acquiesçant.
Ce jour-là, les deux garçons restèrent dans le lit de la rivière jusqu’au soir. Et à partir de ce moment-là, ils se retrouvèrent bien des fois à cet endroit.
Ils jouaient aux sumos, jetaient des pierres dans la rivière, et s’ils finissaient par s’en lasser, ils parlaient de tout et de rien. De ce que Sônosuke apprenait au dojo, de quel genre de Yôkai faisait partie du clan Nura,…
Ils allaient chez Sônosuke dans le quartier pauvre, et sa mère leur préparait des onigiri[16] qu’ils mangeaient ensemble. Ils achetaient des dango avec l’argent de poche que donnait Yôhime à Rihan et se les partageaient.





[1] J’ai décidé de garder l’ordre japonais des noms. Ici Sônosuke est le prénom et Hayashida le nom de famille.
[2] Dango : boulette de pâte de riz
[3] Samouraï sans maître.
[4] Shogunat
[5] Samouraï sans seigneur
[6] Samouraï sans seigneur
[7] Ancien nom de Tokyo durant la période Edo (env. 1600 à 1868).
[8] Nom de la technique et signifie « miroir de l’âme, eau mortelle ».
[9] Seigneur local, qui gouvernait un fief ou un clan, et qui était nominalement inféodé à l’empereur.
[10] Ancien nom de la province de Mutsu.
[11] Il s’agit ici des éventails ronds avec un manche, comme l’emblème d’Uchiwa Sasuke dans Naruto.
[12] Terme général pour l’alcool au Japon.
[13] Sorte d’esprit, de monstre ou de fantôme dans le folklore japonais.
[14] Sorte de monstre, de démon ou de spectre japonais.
[15] Signifie que Rihan est à moitié humain, à moitié Yôkai.
[16] Boule de riz salé enveloppée dans une algue séchée.

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